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1Monsieur, je vous advertissois du XIXe du présent de certaine
2commission que le roy vous envoyoit pour faire des companies
3en Daulphiné pour les envoyer après à monsieur le mareschal
4d’Ampville. Je pensois que le sieur de Lombes fut party
5du jour mesme pour vous porter ladite commission. J’ay sceu
6mieux despuis que c’est pour faire lever en Daulphiné
7quatre companies chaqune de IIc hommes où il n’y
8aura aucung lieutenant et y nommerés telz capitaines qu’il vous
9playra. La Provence en faict autre quatre et le
10Lyonnois deux. Le roy veut que leur payement se
11lève sur lesdites provinces à la charge d’en estre remboursées
12après. Le sieur de Lombes est encor yci. Messieurs d’Evènes et
13de Laval arrivèrent hyer après ma lettre que ie vous
14ay escritte dudit jour, qui vous pourront escrire si monsieur
15de Trechenu est pourteur de la présente comme i’estime
16qu’il sera. Il vous dira touttes novelles de ceste cour,
17sur lequel me remettant, ie prieray Dieu
18Monseigneur, vous donner bonne vie, heureuse
19Et longue. De Paris, ce XXIIIIe novembre
20Vostre très humble serviteur
21S. de Boczosel
22J’ay bien receu ce jourd’huy deux de voz dépêches au roy don
23la plus grande est addressée à monsieur de Villeroy et que les
24gens de monsieur de Sauve que les ont trouvé estrange.
25Peut estre que l’autre debvoit estre pour monseigneur le prince
26daulphin ? J’estime que voz dépêches attendront le retour du roy en
27ceste ville, qui ne pourra estre avant la fin de ceste sepmaine et scaurez vous pour instant
28s’il suffira que voz lettres pour Grane sont addressées à la chambre
29des comptes du Daulphiné ou s’il est nécessaire attendre
30que le receveur général vient compter à Paris qu’elles soint addressées
31à la chambres des comptes de Paris.
32Vous pouvez croire que l’intérinement
33vous sera plus aisé et facil là qu’yci.